Arrivé en Rhône-Alpes à l’aube du 21ème siècle, avec un certificat d’aptitude professionnel d’enseignement technologique, j’ai découvert un établissement scolaire avec un public varié au coeur du 6ème arrondissement. Mes premières années d’enseignant à Reims m’ont permis d’apprendre mon métier, et mes années à Lyon m’ont permis de comprendre que le collège ne répondait plus vraiment ni au besoin des jeunes, ni de la société. J’ai mis en place un accompagnement dans le projet personnel des élèves de troisième. Au lycée, un constat simple, il y avait les jeunes qui étaient là par choix et les autres par défaut. Un jeune confiait à son professeur principal en BEP comptabilité qu’il voulait devenir pilote d’hélicoptère. Où était le bug? Le bug était en amont lors de l’orientation des jeunes à la fin du collège. Des enseignants orientaient, orientent encore des collégiens et ne connaissent même pas ou très mal les filières. Si l’école doit instruire et transmettre les valeurs républicaines, elle doit aussi orienter. Seulement, si l’orientation dépend beaucoup du niveau scolaire de l’élève, elle dépend aussi des filières accessibles, dans la ville la plus proche, voire dans l’établissement même où l’élève suit son collège. L’orientation par défaut à plein tube, une véritable catastrophe! Pour y remédier, l’idée consiste à concrétiser le stage ou les stages de découverte en classe de troisième pour confimer ou infirmer un voeu d’orientation. Les élèves rencontrent des adultes, des professionnels, des personnes différentes de leurs enseignants et de leurs parents lors de microstages (un à deux jours maximum). Cette rencontre avec les professionnels, dans l’environnement même qui motive le jeune, est une chance de lancer son projet personnel.
Explique-moi comment améliorer l’orientation scolaire
Cette entrée a été publiée dans Bio. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.